La gammagraphie permet actuellement de réaliser des CND sur les ouvrages du génie civil en béton précontraint. Elle est utilisée pour déterminer l'état d'injection des gaines de précontrainte. Les contraintes liées à l'utilisation de sources scellées deviennent de plus en plus nombreuses et complexes à mettre en œuvre. Elles concernent principalement le stockage et le transport de matières dangereuses (matière radioactive). Or, seules les méthodes ionisantes apportent aujourd'hui des résultats suffisamment fiables et déterministes pour investiguer de fortes épaisseurs de béton. Pour éviter l'utilisation de rayonnement Gamma, nous cherchons à mettre en œuvre une méthode de radiographie à l'aide d'un accélérateur de particules. L'appareil n'est pas soumis aux règles de radioprotection lorsqu'il n'est pas sous tension. Un accélérateur de particules a déjà été utilisé pour ce même usage dans les années 80 par le Laboratoire des Ponts et Chaussées de Blois. Ce matériel a permis l'auscultation de divers ouvrages entre 1985 et 1995. La faisabilité de cette méthode est donc démontrée. L'étude que nous menons aujourd'hui valorise nos expériences passées au vu des accélérateurs de particules disponibles sur le marché actuel, déjà opérationnels ou plus expérimentaux. Les critères tels que l'ergonomie, la mise en œuvre, la radioprotection, la robustesse de l'appareil ou encore la maintenance nécessaire, nous permettent de déterminer la solution la plus adéquate pour une application en génie civil sur les ouvrages d'art.